BLANC
Blanc comme neige,
La pureté de l'âme assiégée par l'amour,
Ou la lumière divine apportée par la mort.
Bleu Blanc rouge,
Ne laissons pas le sang de la révolution loin de nos sens,
La fleur de lys se fane en France.
Noir blanc beur,
Croire en l'étoile de la différence,
Sur l'envol de la colombe repose la paix des descendances.
Mais sur les terres de Sibérie s'endort le tigre blanc féroce…
…Le noir a vu le blanc ami d'Hadès en danse.
Que les jasmins et les mariages fleurissent de sa couleur
Que l'étendard de l'innocence s'élève partout ailleurs,
Que tous les peuples soulèvent en cœur
D'immenses drapeaux couleur ivoire.
VERT
Vert rime avec les feuilles épanouies de notre belle nature, on dit que sa vision apaise alors, verts seront les murs.
Lorsqu'il est dans les yeux on dit qu'il est beau et rare, quand il est dans le verre le thé vert apaisera les veines, de l'homme allongé sur l'herbe. Allez-y, mesdames et messieurs, je vous en prie la voie est libre, le petit clone aux humeurs changeantes, à traverser vous autorise.
Les bras de l'Amazonie, la main du jardinier, un trèfle à quatre feuilles qui nous fait tant rêver. De ses milles éclats l'émeraude n'a pas fini de briller, que l'homme oublie le vert militaire celui du treillis.
Qu'il nous rappelle une plaine un arbre ou une montagne, le vert efface nos peines nous offre un beau spectacle, il dessine les campagnes s'immisce trop peu dans nos villes, mais son oxygène a de loin comblé nos vies.
Vert, ou la couleur du poumon de la terre,
L'espoir d'éviter le rouge des flammes de l'enfer.
Vert, dollars ou herbe, fertile au printemps,
Redonne espoir au peuple serbe.
Plein d'éclat sur le plumage du perroquet,
Vert de la nature imprègne l'espèce animale de son respect.
De son vécu l'homme a sous-estimé son aspect,
C'est la couleur du fond de l'âme et de la paix.
NOIR
Et c'est alors que l'homme a méprisé la couleur,
Enchaîné la colère pour des siècles de malheur.
Celle qui chaque soir plonge le jour dans les ténèbres,
Cachée derrière les yeux clos de l'homme qui apprend à la connaître.
C'est le cousin du deuil, l'habit du corbeau
Le compagnon de l'âme peu avant le sommeil.
La couleur des pieux, de la foi, d'un grand bloc de pierre,
De la soutane au costume l'écart est bien réel.
On a creusé sous terre pour du pétrole en citernes
Le charbon fait la braise mais au fond de la mine
L'obscurité est si terne.
Dépasser les peurs et les rêves les plus sombres,
Briser les cauchemars, jusqu'à la vallée des ombres,
Apprécier le charme du jour et du soir, car ils sont précieux,
Et aussi rare que la vie ou le diamant noir.
Et c'est ainsi que nous avons vu l'œil noir de la peur de nos frères,
Du cauchemar des peuples de la sphère,
Noir de la colère des siècles de malheur,
Des tristes destins frappés dans les cœurs,
Du début de l'histoire…
..D'une vie sans trêve, sans calme et sans victoire.
ROUGE
Aujourd'hui lorsque l'homme « voit rouge » c'est qu'il saigne de l'intérieur. Le rouge inspire la mort car couleur du sang et de la chair, du combat dans l'arène, de la violence ou des passions extrêmes. Le rapport à la guerre construit notre perception d'un rouge trop souvent mauvais, enflammé, sanguinaire et plein de haine. Même s'il est parfois passionnel et que, par le coeur il a imagé l'amour, à force de voir le sang couler en fontaines l'homme, a fait de lui l'associé du diable. Il représente souffrances misères et oppressions ; raisons essentielles à des révoltes sanglantes.
La prédominance d'une couleur qui monte parallèlement à la violence ; la violence d'une couleur dans sa prédominance.
Une vision tellement ancrée en chacun de nous, que l'on ignore si l'humanité quittera un jour, cette image d'un rouge à feu et à sang.
Et c'est ainsi que nous avons vu le rouge de la chair de nos frères,
Des larmes de sang du Christ et de la guerre,
Rouge de la colère d'un monde plein de couleurs,
D'un triste songe noir dans le sommeil d'un Khmer,
De la fin d'une histoire…
.. D'une nuit sans réveil, sans âme et sans espoir.